tag:blogger.com,1999:blog-38141424589691186492024-03-19T08:46:43.938+01:00 Colloque international - Paris - 25 et 26 juin 2009Muséum national d'histoire naturelle1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comBlogger35125tag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-58808037685655833292013-01-17T13:36:00.003+01:002017-05-14T18:32:23.325+02:00Actes du colloque 1859Une première partie des actes du colloque "1859. Archéologues et géologues dans l'épaisseur du temps" sont publiés aux <i>Nouvelles de l'archéologie</i> :<br />
Noël Coye, Arnaud Hurel (dir.), " Les origines de
la préhistoire : une histoire actuelle ", <a href="https://nda.revues.org/1803" rel="nofollow" target="_blank"><i>Les Nouvelles de l’archéologie</i></a>, n° 129, 2012, pp. 3-41. Ils sont consultables en ligne sur le site Internet de la revue.<br />
<br />
Sommaire de ce numéro :<br />
<br />
<ul>
<li>Noël Coye et Arnaud Hurel, "<a href="https://nda.revues.org/1831" target="_blank">L'archéologie préhistorique : traces et mémoires</a>", pp. 3-6.</li>
<li>Piotr Daskiewicz, "<a href="https://nda.revues.org/1832" target="_blank">Science en exil. Le rôle des émigrés politiques dans la réception du darwinisme, la naissance de l'anthropologie et le début des recherches préhistoriques en Pologne</a>", pp. 6-13.</li>
<li>Rachel Orliac, "<a href="https://nda.revues.org/1871" target="_blank">L'invention de la préhistoire par les objets. Essai sur la collection Boucher de Perthes conservée au Muséum national d'histoire naturelle</a>", pp. 13-20.</li>
<li>Marie-Françoise Aufrère, "<a href="https://nda.revues.org/1835" target="_blank">Histoire de l’archéologie préhistorique comme patrimoine. Léon Aufrère et Boucher de Perthes</a>", pp. 20-29.</li>
<li>Marylène Patou-Mathis, "<a href="https://nda.revues.org/1836" target="_blank">De la paléontologie du XIXe siècle à l’archéozoologie du XXe siècle</a>", pp. 29-35.</li>
<li>Alain Tuffreau, "<a href="https://nda.revues.org/1847" target="_blank">Les premières industries lithiques dans le nord de la France, reflet des premiers peuplements dans une région de haute latitude : état des connaissances</a>", pp. 36-41.</li>
</ul>
<br />
La seconde partie de ces actes, consacrée à l'émergence des études préhistoriques dans les pays méditerranéens, paraitra en 2013 dans le <i>Bulletin du Musée d'anthropologie préhistorique de Monaco</i>.1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-58419100622255409412011-05-09T09:29:00.007+02:002011-05-16T13:41:49.258+02:00Dans l’épaisseur du temps Archéologues et géologues inventent la préhistoire<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGdi97Wwy2Igcv_cTaon-1hnA0VpFfbTmXG7ZZkieRLJJJu-2gZSrGyltiYx9eyl_C71O2X0o4i-iOhwfxPoYL5LxAczjzqaw5RGV4lx7HYk6gY2541n7a0KQ61UdUMPXUe1fedeIJ-w/s1600/VERSION+N%25C2%25B05+-24-03-11.jpg"><img style="float:left; margin:0 10px 10px 0;cursor:pointer; cursor:hand;width: 160px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgGdi97Wwy2Igcv_cTaon-1hnA0VpFfbTmXG7ZZkieRLJJJu-2gZSrGyltiYx9eyl_C71O2X0o4i-iOhwfxPoYL5LxAczjzqaw5RGV4lx7HYk6gY2541n7a0KQ61UdUMPXUe1fedeIJ-w/s200/VERSION+N%25C2%25B05+-24-03-11.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5604618393683298274" border="0" /></a><br /><br /><i><span style="font-size:130%;"><b style="font-family:arial,sans-serif;"><span style="color:rgb(102, 0, 0)">Dans l’épaisseur du temps</span></b></span></i><br /><i><span><b><span><i><span style="font-size:130%;"><b style="font-family:arial,sans-serif;"><span style="color:rgb(102, 0, 0)">Archéologues et géologues inventent la préhistoire</span></b></span></i></span></b></span></i><br /><b>Sous la direction d'Arnaud Hurel & Noël Coye<br /><br /></b><div style="text-align: justify;">Livre paru en mai 2011 aux Publications scientifiques du Muséum, collection<i> Archives</i>, 442 p., nombreuses illustrations. 35 €<br />ISBN : 978-2-85653-666-7 / ISSN : 1281-7139<br />Ce livre est disponible en librairie et peut être commandé aux <a href="http://www.mnhn.fr/museum/foffice/science/science/DocScientifique/publications/publicationVP/ficheParution.xsp?PARUTION_ID=2586&PUBLICATION_ID=65&THEMPUB_ID=82&idx=2&nav=publication" target="_blank" rel="nofollow">Publications scientifiques du Muséum</a><br /><br />Pour consulter le <b><u><a href="https://sites.google.com/site/histoireprehistoire/1859-inventer-la-prehistoire"><b><u>Sommaire</u></b></a></u></b><br /><br />C’est autour de l’année 1859 que la préhistoire s’affirme, à l’échelle de l’Europe, comme un domaine de recherche nouveau et fécond. Les grandes disciplines des sciences naturelles (géologie, paléontologie…) et des sciences de l’homme (archéologie, histoire, philologie…) participent à la création de cette nouvelle science à travers les débats fondateurs portant sur l’ancienneté de l’homme et sur son origine animale.<br />En une décennie, c’est toute la conception des origines de l’humanité qui s’en trouve bouleversée de façon profonde et durable au moment même où se diffuse la théorie darwinienne de l’évolution.<br />Cet ouvrage propose une relecture de cette période primordiale de l’histoire de l’archéologie préhistorique. Pour cela, il s’intéresse non seulement aux découvertes et aux idées qui ont nourri la connaissance mais également aux acteurs (chercheurs officiels et amateurs) et aux institutions (congrès, revues, sociétés savantes, musées, Muséum…) qui ont porté son développement et son rayonnement. Cette étude se place en continuité avec les démarches actuelles de la recherche sur les premières industries du Nord de la France et de la muséologie de la préhistoire.<br /></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-87640510961584068532009-08-19T09:03:00.004+02:002009-08-19T09:10:34.690+02:00Communications en podcastDans le cadre du partenariat établi avec Canal Académie, certaines des communications du colloque sont aujourd'hui disponibles et téléchargeables en <span style="font-style: italic;">podcast</span> sur le site de Canal Académie selon quatre thématiques :<br /><br />Préhistoire et darwinisme : <a href="http://www.canalacademie.com/La-complexite-du-courant.html">La complexité du courant évolutionniste</a> (1/4) avec Stéphane Tirard<br /><br /><a href="http://www.canalacademie.com/Naissance-de-la-prehistoire.html">Naissance de la préhistoire méditerranéenne au XIXe siècle</a> (2/4) avec José M. Lanzarote et José Farrujia de la Rosa<br /><br /><a href="http://www.canalacademie.com/Les-debuts-de-l-archeologie.html">Les débuts de l’archéologie préhistorique : entre religion et exil</a> (3/4) avec Monique Rémy-Watté, Piotr Daskiewicz et Danny Defrance<br /><br /><a href="http://www.canalacademie.com/L-art-dans-la-prehistoire-4-4.html">L’art dans la préhistoire</a> (4/4) avec Florence Bouvry et Denis Vialou1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-48440644378332834002009-03-25T08:56:00.008+01:002009-05-20T11:45:16.679+02:00PrésentationÀ partir des trois approches identifiées et proposées dans la note d’intentions ayant constitué l’appel à communication, le programme du colloque a été structuré en cinq thématiques qui présentent une continuité intellectuelle et replacent en perspective démarche historique sur les origines de l’archéologie préhistorique en tant que discipline internationale et questionnement archéologique et géologique sur les plus anciennes industries du Nord de la France et de l’Europe.<br />Le premier thème explorera le contexte scientifique et intellectuel, en retraçant l’impact des théories de l’évolution sur la préhistoire naissante et en replaçant la discipline dans le contexte plus général des questions vives qui animent les sciences humaines dans la première moitié du XIXe siècle.<br /><span class="fullpost"><br />Dans ce contexte, un ensemble de communications s’attachera alors au débat sur l’homme fossile et aux travaux de Boucher de Perthes. Après une réflexion sur les sources d’archives et sur les collections qui permettent d’aborder le personnage et son œuvre, les communications s’attacheront à une analyse contextuelle du débat et de son déroulement.<br />Par la suite, le colloque abordera les questions de la réception du débat dans différentes communautés intellectuelles ou de son impact sur l’archéologie à travers certaines questions scientifiques particulières. Une attention plus particulière sera accordée au domaine méditerranéen, dont les pays dotés d’une forte tradition antiquaire présentent des configurations intellectuelles et institutionnelles particulières et jusqu’alors très peu étudiées.<br />Enfin, l’approche historique sera mise en perspective avec la réflexion archéologique pour interroger les connaissances comme les pratiques de la recherche actuelle, que celles-ci se déroulent sur le terrain ou en laboratoire. La question des plus anciennes industries humaines dans le Nord de la France, dont le dossier est encore aujourd’hui ouvert et convoque souvent les découvertes anciennes, comme la compréhension de ces industries en lien avec une conception globale de la nature humaine, sont des aspects qui interrogent le fondement même de la discipline préhistorique et de ses pratiques.<br /><br /></span>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-88609000637781567062009-03-23T18:58:00.046+01:002009-06-11T15:38:33.660+02:00Programme du colloque : 25 juin<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;">9h30-10h00 – Accueil des participants</span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">10h00 – Ouverture du colloque</span><br />Henry de Lumley : Intervention inaugurale<br />Arnaud Hurel, Noël Coye : Présentation du colloque<br /><br /><span style="font-weight: bold;">10h20 – Session 1 : Le contexte scientifique et intellectuel</span><br />Arnaud Hurel, Noël Coye : L'état de la question<br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/des-theories-pour-levolution.html">Stéphane Tirard : Des théories pour l’évolution</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/05/chrono-logiques-le-tournant.html">Claude Blanckaert : Chrono-logiques, le tournant historiciste des sciences humaines</a><br /><br /><span style="font-weight: bold;">11h20 – Débat session 1</span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">11h40 – Session 2 : Boucher de Perthes et le débat sur l’homme fossile</span><br /><span style="font-weight: bold;">Présidence de séance : Claude Blanckaert (Centre Alexandre Koyré)</span><br /><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/archeologie-dun-sanctuaire-de-la.html">Yann Potin : Archéologie d’un « sanctuaire de la Préhistoire » : histoire perdue, mémoire retrouvée (Hôtel de Chepy, Abbeville, 1859-1954)</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/une-invention-de-la-prehistoire-par-les.html">Rachel Orliac : Une invention de la Préhistoire par les objets, histoire et devenir de la collection Boucher de Perthes</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/01/lhomme-antediluvien-les-vestiges-de.html">Jean-Yves Pautrat : L’Homme antédiluvien : les vestiges de l’homme et l’avenir des commencements</a><br /><span class="fullpost"><br /><span style="font-weight: bold;">12h40 - Déjeuner libre</span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">14h00 - Session 2 (suite)</span><br /><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/02/regard-croise-sur-deux-fondateurs-de-la.html">Sébastien Dubois : Regard croisé sur deux fondateurs de la préhistoire française : Édouard Lartet et Jacques Boucher de Perthes</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/02/boucher-de-perthes-sa-volonte-daffirmer.html">Jean-Pierre Mohen : Boucher de Perthes, sa volonté d’affirmer l’importance de ses recherches dans la vallée de la Somme et la création le 8 mars 1862 du Musée de Saint-Germain-en-Laye</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/02/lhistoire-de-larcheologie-prehistorique.html">Marie-Françoise Aufrère : L’histoire de l’archéologie préhistorique comme patrimoine : Léon Aufrère et Boucher de Perthes</a><br /><br /><span style="font-weight: bold;">15h00 – Débat session 2</span><br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">15h30 – Session 3 : Naissance de la préhistoire méditerranéenne<br />Présidence de séance : Jean Guilaine (Collège de France)<br /></span><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/la-prehistoire-capri-les-origines-de-la.html">Carmen Santagata : La préhistoire à Capri : les origines de la recherche sur le Paléolithique en Italie</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/traditions-et-antagonismes.html">Massimo Tarantini : Traditions et antagonismes disciplinaires : géologie, archéologie et palethnologie en Italie (1855-1876)</a><br /><br /></span><span class="fullpost"><span style="font-weight: bold;">16h10 – Pause</span></span><br /><span class="fullpost"><br /><span style="font-weight: bold;">16h40 – Session 3 (suite)</span><br /><br /></span><span class="fullpost"><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/la-croisee-des-chemins-le-portugal-et.html">Ana Cristina Martins : À la croisée des chemins : le Portugal et l’ancienneté de l’homme (1859)</a></span><br /><span class="fullpost"><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/entre-la-peur-du-singe-et-laffaire.html">José M. Lanzarote : Archéologues et préhistoriens en Espagne à la fin du XIXe siècle</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/02/colonialisme-et-college-invisible-dans.html">José Farrujia de la Rosa : Le colonialisme et le « Collège invisible » dans l’émergence de l’archéologie canarienne au XIXe siècle</a><br /><br /><span style="font-weight: bold;">17h40 – Débat session 3</span><br /><br /></span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-71278124048187720732009-03-23T14:15:00.049+01:002009-06-10T16:07:29.866+02:00Programme du colloque : 26 juin<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >9h30-10h00 – Accueil des participants</span><span style="font-size:100%;"><br /><br /></span><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >10h00 – Session 4 :</span><span style="font-size:100%;"> <span style="font-weight: bold;">La réception du débat et son impact sur l’archéologie<br />Présidence de séance : Jean-Pierre Mohen (Directeur du projet de rénovation du Musée de l’Homme)<br /><br /></span><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/02/1859-les-societes-savantes-et-la.html">Nathalie Richard : 1859. Les sociétés savantes et la question de l’antiquité de l’homme</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/repercussions-de-laffirmation-de-la.html">Nadia Pizanias : Répercussions de l’affirmation de la haute antiquité de l’homme dans la presse chrétienne</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/la-question-religieuse-dans-la-premiere.html">Fanny Defrance : La question religieuse dans la première archéologie préhistorique</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/1859-et-la-naissance-de-larcheologie.html">Monique Rémy-Watté : 1859 et la naissance de l’archéologie préhistorique en Normandie</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/science-en-exil-le-role-des-emigres.html">Piotr Daszkiewicz : Science en exil - Le rôle des émigrés politiques dans la réception du darwinisme, la naissance de l’anthropologie et le début des recherches préhistoriques en Pologne</a><br /><br /></span><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >12h00 – Débat session 4</span><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><br /><br /><span style="font-weight: bold;">12h40 – Déjeuner<span class="fullpost" style="font-size:100%;"><br /><span style="font-size:100%;"><br /><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;">14h00 – Session 5 : L’histoire à l’épreuve de la pratique archéologique actuelle<br />Présidence de séance : François Sémah (Directeur du département de préhistoire du MNHN)<br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/02/jean-jacques-bahain-pierre-antoine-une.html"><br /></a></span></span></span></span></span><span><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><span><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/02/jean-jacques-bahain-pierre-antoine-une.html">Jean-Jacques Bahain, Pierre Antoine, Patrick Auguste, Jean-Pierre Fagnart, Nicole Limondin-Lozouet, Jean-Luc Locht : Quaternaire et préhistoire dans la vallée de la Somme, cent cinquante ans d’histoire commune</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/les-premieres-industries-dans-le-nord.html">Alain Tuffreau : Les premières industries dans le Nord de la France : un état de la question</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/apports-des-ossements-fossiles-de.html">Marylène Patou-Mathis : Apports des ossements fossiles de grands mammifères au débat sur l’ancienneté de l’Homme</a><br /><br /><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;">15h00 – Pause<br /><br />15h30 - Session 5 (suite)</span><br /><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><span><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><span style="font-size:100%;"><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><span><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/linfluence-des-idees-sur-le-jugement.html">Florence Bouvry : L’influence des idées sur le jugement émis sur le Mésolithique et ses productions esthétiques</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/03/et-lart-fit-lhomme.html">Denis Vialou : …Et l’art fit l’homme</a><br /><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/05/lhomme-la-visite-de-son-temps-de-ses.html">François Sémah, Serge Bahuchet, Jean-Pierre Mohen, Évelyne Heyer, Dominique Grimaud-Hervé, Zette Cazalas : L’Homme à la visite de son temps, de ses espaces et de sa vie. Introduire le temps de la Préhistoire dans un nouveau Musée de l’Homme</a><br /></span></span></span></span></span><span style="font-weight: bold;"><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><span style="font-size:100%;"><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;"><br /><span style="font-weight: bold;">16h30 - Débat </span></span></span></span></span></span></span><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >session 5</span><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><br /></span><br /><span class="fullpost" style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;"><span style="font-weight: bold;font-size:100%;" >17h30 – Synthèse et conclusions</span><br /><br /></span><span>À partir des points forts des différentes communications présentées, les organisateurs proposent une discussion générale dont la teneur reste évidemment à préciser mais qui explorera deux principales pistes :<br />- d’une part, l’apport des nombreux travaux conduits ces vingt dernières années sur l’histoire de l’archéologie à la conception de la fondation de la préhistoire en tant que discipline,<br />- d’autre part, la façon dont nos interrogations sur l’année 1859 nous conduisent à repenser notre connaissance de la préhistoire ancienne et notre regard sur nos pratiques archéologiques.</span><br /></span></span></span></span></span></span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-17371691333467694842009-03-22T17:14:00.033+01:002009-05-26T17:30:36.285+02:00Titres et rattachements des intervenantsPierre ANTOINE<br />Directeur de recherches au CNRS, Laboratoire de géographie physique « Pierre Birot » UMR 8591 du CNRS<br />Marie-Françoise AUFRÈRE<br />Professeur de philosophie<br />Jean-Jacques BAHAIN<br />Maître de conférences, Département de préhistoire du Muséum national d’histoire naturelle, UMR 7194 du CNRS<br />Serge BAHUCHET<br />Professeur, Muséum national d’histoire naturelle, Département Hommes, Natures, Sociétés, UMR 7206 du CNRS<br />Claude BLANCKAERT<br />Directeur de recherches au CNRS, Centre Alexandre Koyré – UMR 8560 du CNRS<br />Florence BOUVRY<br />Professeur agrégé en arts plastiques, Université Michel de Montaigne, Bordeaux 3<br /><span class="fullpost">Zette CAZALAS<br />Muséographe, Agence Zen & Co<br />Sylvie COUTARD<br />Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), UMR 8591 Laboratoire de géographie physique « Pierre BIROT » (LGP), Meudon<br />Fanny DEFRANCE<br />Doctorante, École Pratique des Hautes Études, Paris<br />Piotr DASZKIEWICZ<br />Ingénieur, Service du Patrimoine naturel, Muséum national d’histoire naturelle<br />Sébastien DUBOIS<br />Doctorant, Université de Toulouse le Mirail, TRACES - UMR 5608 du CNRS<br />José FARRUJIA DE LA ROSA<br />Sociedad Española de Historia de la Arqueología, Tenerife. Islas Canarias<br />Professeur Jean GUILAINE<br />Professeur honoraire au Collège de France<br />Dominique GRIMAUD-HERVE<br />Muséum national d’histoire naturelle, Département de Préhistoire, UMR 7194 du CNRS<br />Evelyne HEYER<br />Professeur, Département Hommes, Natures, Sociétés, UMR 7206 du CNRS, Muséum national d'histoire naturelle<br />José M. LANZAROTE<br />Doctorant, Institut universitaire européen de Florence<br />Jean-Luc LOCHT<br />Ingénieur, Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), UMR 8018 du CNRS « Préhistoire et Quaternaire », université des sciences et technologies de Lille<br />Henry de LUMLEY<br />Directeur de la fondation Institut de paléontologie humaine, Prince Albert Ier de Monaco<br />Ana Cristina MARTINS<br />Instituto de Investigação Científica Tropical / Uniarq – Centro de Arqueologia da Universidade de Lisboa<br />Jean-Pierre MOHEN<br />Muséum national d’histoire naturelle, Projet du Nouveau Musée de l’Homme<br />Rachel ORLIAC<br />Direction des collections, Muséum national d’histoire naturelle<br />Marylène PATOU-MATHIS<br />Directrice de recherche au CNRS, Muséum national d’histoire naturelle, Département de Préhistoire, UMR 7194 du CNRS<br />Jean-Yves PAUTRAT<br />Professeur agrégé de philosophie<br />Nadia PIZANIAS<br />Doctorante, université de Paris I Panthéon-Sorbonne<br />Yann POTIN<br />Professeur agrégé d’histoire, ancien élève de l’École nationale des chartes, enseignant en histoire à l’Université Paris X-Nanterre LAHIC / Anthropologie de l’écriture – UMR 8177 du CNRS<br />Monique RÉMY-WATTÉ<br />Professeur agrégé d’histoire, doctorante à l’université du Havre<br />Nathalie RICHARD<br />Maître de conférences, université de Paris I Panthéon-Sorbonne<br />Carmen SANTAGATA<br />Doctorante, université Sciences et Technologies Bordeaux 1<br />François SEMAH<br />Professeur, Muséum national d’histoire naturelle, Département de Préhistoire, UMR 7194 du CNRS<br />Massimo TARANTINI<br />Dipartimento di Archeologia e Storia delle Arti, Sezione di Preistoria – Università di Siena<br />Stéphane TIRARD<br />Maître de conférences, université de Nantes, REHSEIS - UMR 7596 du CNRS<br />Alain TUFFREAU<br />Professeur, directeur du Laboratoire préhistoire et environnements quaternaires de l’Europe du Nord-Ouest, Université des Sciences et Technologies de Lille<br />Denis VIALOU<br />Professeur, Département de préhistoire du Muséum national d’histoire naturelle, UMR 7194 du CNRS</span>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-64150666124910001662009-03-22T09:52:00.000+01:002009-03-25T09:52:52.442+01:00…Et l’art fit l’homme<div style="text-align: justify; font-family: georgia;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-weight: bold;">Denis Vialou</span><br /><span style="font-weight: bold;">…Et l’art fit l’homme</span><br /><br />Le concept d’Homo faber au début du XXe siècle s’est emparé de l’image de l’Homme préhistorique, le confinant dans le monde de l’utile, c'est-à-dire un monde de nature technique et économique.<br />La reconnaissance, ethnographique puis esthétique, d’arts primitifs, également dans la première moitié du siècle dernier, apporta une nouvelle vision de l’étendue culturelle des sociétés et du pouvoir créateur universel de l’Homme, au sein même de ses diversités historiques et culturelles.<br />Cependant, le XIXe siècle avait déjà apporté cette dimension transcendantale, pourrait-on dire, de l’Homme encore primitif des plus lointains passés, ceux de ce qui fut appelé Préhistoire. En effet, les découvertes répétées d’objets gravés et sculptés, inaugurées en 1834 à Chaffaud par un fragment de côte d’herbivore gravée de deux biches soigneusement figurées, alors classé « antiquité préceltique » dans le Musée Cluny, avaient conduit à concéder aux Préhistoriques (encore inconnus) le statut flatteur d’ « artistes ».<br />Avant même les découvertes de parois ornées paléolithiques (à partir de 1879 à Altamira, Espagne), la qualification du beau (résolument académique à cette époque) et la catégorisation d’objets d’art, sculptés notamment, avaient fait de ces supposés primitifs, d’authentiques hommes, parachevés en quelque sorte ; leurs fabrications d’outils de pierre qui permirent de les identifier en tant que tels, avant « 1859 », n’avaient pas permis de leur accorder un niveau supérieur de comportements sociaux.<br />Ainsi, dès les premières découvertes des cultures matérielles préhistoriques au cours du XIXe siècle, puis au début du XXe siècle de la découverte de l’ampleur et de la diversité des cultures et des civilisations, l’art, c'est-à-dire tout ce qui était confié à ce concept générique de productions humaines non utilitaires, avait fait de l’Homme un Humain parfait, accompli dans le sens du progrès véhiculé par l’idéologie positiviste et académique d’alors en vigueur.<br /><br /></span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-75020074963288549392009-03-22T09:51:00.001+01:002009-06-03T16:25:14.648+02:00L’influence des idées sur le jugement émis sur le Mésolithique et ses productions esthétiques<div style="text-align: justify;font-family:georgia;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-weight: bold;">Florence Bouvry </span><br /><span style="font-weight: bold;">L’influence des idées sur le jugement émis sur le Mésolithique et ses productions esthétiques</span><br /><br />Dans l’époque effervescente de l’anthropologie naissante, l’Europe revendique, tout en discutant l’évolutionnisme de Darwin, le progrès technique comme modèle de vie à adopter. Quelle influence les idées évolutionniste, positiviste, ethnocentrique ont-elles eu sur le jugement émis sur le Mésolithique et ses productions esthétiques ?<br />Dès 1850 les recherches du monde savant se tournent vers le passé le plus ancien et les origines de l’homme. L’évolutionnisme est au cœur des réflexions. Se multiplient les interrogations sur l’unité de l’espèce humaine, sur les raisons des différences culturelles. Il faut savoir pourquoi, si toute l’humanité est soumise au même mouvement historique, certaines sociétés ont progressé tandis que d’autres paraissent figées dans une irrémédiable primitivité. C’est dans ce contexte que se développe l’idée de race, de différence (c’est à dire d’inégalité) biologiquement donnée, notion appelée à rendre compte de la stagnation culturelle des populations non occidentales. Les civilisations non européennes sont classées selon leur indice de technicité. Le perfectionnement technique est à l’origine du progrès moral, du développement des Beaux-arts et des Belles-lettres.<br />C’est sur cette toile de fond que la périodisation mésolithique a été mise au jour, au moment de la découverte d’hommes fossiles comparables aux hommes sub-actuels qui confirmaient par leurs différents âges, les différents stades techniques du Paléolithique.<br />D’une part, suivant la théorie du progrès, le Mésolithique représente une société en régression technique par rapport à l’âge d’or de la civilisation magdalénienne. Il est classé au bas de l’échelle évolutionniste.<br />D’autre part, sous l’influence des tenants de l’académisme qui prônent la théorie de l’art imitation, les valeurs esthétiques sont imprégnées des idées héritées de L. de Vinci : la peinture est le premier des arts. Au regard de ce dogme, les Mésolithiques qui se limitent à quelques objets décorés de traits sont inférieurs aux Magdaléniens tout comme les Africains qui se limitaient à la sculpture, étaient nécessairement inférieurs aux occidentaux.<br />Dans ce contexte et dont l’idée de l’art perdure encore en ce XXIe siècle, comment parler d’art à propos des objets mésolithiques qui sont gravés et ou peints de traits bâclés, informes -premier stade du dessin-, sans figuration naturaliste- réaliste ? Pouvait-on, peux-t-on imaginer les étudier comme œuvres d’art ?<br /><br /></span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-45083456275319596372009-03-22T09:50:00.000+01:002009-03-25T09:50:34.728+01:00Apports des ossements fossiles de grands mammifères au débat sur l’ancienneté de l’Homme<div style="text-align: justify; font-family: georgia;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-weight: bold;">Marylène Patou-Mathis</span><br /><span style="font-weight: bold;">Apports des ossements fossiles de grands mammifères au débat sur l’ancienneté de l’Homme</span><br /><br />Les ossements fossiles de grands mammifères ont tenu une place importante lors des débats relatifs à l’Ancienneté de l’Homme. Connus depuis au moins l’Antiquité (Lucrèce, De natura rerum) et au Moyen-Âge, ils ont servi dans un premier temps à caractériser les ères géologiques. Au XVIIIe siècle, quelques savants allemands, français et anglais réfléchissent à partir des découvertes d’objets préhistoriques, y compris les os d’animaux fossiles, à la succession des ères géologiques. Au début du XIXe siècle, les paléontologues cherchent à démontrer que les outils préhistoriques sont contemporains des animaux disparus dont ils ont retrouvé les ossements. En 1828, Tournal (Annales des Sciences Naturelles, vol. V, p. 348) signale la présence de l’Homme au milieu d'une faune appartenant au Quaternaire dans la grotte de Bize (Aude), cette découverte est confirmée par les recherches menées, en 1833 par Schmerling, dans les cavernes des environs de Liège (Belgique). Un tournant a lieu dans cette deuxième moitié du XIXe siècle. La paléontologie animale, discipline émergeante, va renforcer d’une part la théorie de l’évolution et d’autre part celle de l’origine animale de l’Homme. Par ailleurs, sans utiliser le terme, Charles Lyell publie en 1863, le premier ouvrage général sur la palethnologie, terme qui sera deux ans plus tard, définie par Gabriel de Mortillet (Recherche de l'Origine et du Développement de l'Humanité, 1900). Dès lors, les ossements d’animaux bruts et transformés (outils osseux, parures, support d’art mobilier) vont également contribuer à la mise en évidence des modes de vie des Préhistoriques et de leurs comportements socio-culturels. Nous tenterons, en mettant en parallèle les méthodes anciennes et actuelles, de montrer en quoi les ossements fossiles ont fait progresser les connaissances relatives à l’ancienneté de l’Homme et comment la paléontologie, en s’adaptant aux nouvelles approches théoriques, a évolué vers ce que l’on nomme aujourd’hui l’archéozoologie.<br /><br /></span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-39377813785749692292009-03-22T09:48:00.001+01:002009-06-11T18:19:41.909+02:00Entre la « peur du singe » et l’affaire Altamira : Les débuts de l’archéologie préhistorique en Espagne (1859-1898)<div style="text-align: justify;font-family:georgia;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-weight: bold;">José M. Lanzarote</span><br /><span style="font-weight: bold;">Entre la « peur du singe » et l’affaire Altamira : Les débuts de l’archéologie préhistorique en Espagne (1859-1898)</span><br /><br />Les années 1859-1898 constituent la période de la découverte et de la reconnaissance de la préhistoire en Espagne. Au niveau international cette période est caractérisée par la création du cadre conceptuel de la préhistoire dans un milieu contexte d’étroits échanges intellectuels entre les divers pays. L’Espagne a fait partie de ce processus, mais d’une manière parfois timide. En effet, jusqu’à la fin du XIXe siècle, la communauté scientifique espagnole a surtout reçu et adapté les influences étrangères, comme par exemple la périodisation de la préhistoire, tout en apportant également quelques éléments au débat.<br />Du point de vue professionnel, ce sont des ingénieurs, comme Casiano del Prado, ou des naturalistes, comme Juan Vilanova y Piera, qui sont ceux qui ont mené les premières recherches préhistoriques en Espagne. En particulier, Prado a dirigé les fouilles du site de San Isidro, près de Madrid, un des premiers gisements paléolithiques identifiés en Europe. Prado avait visité les travaux de Boucher de Perthes dans les terrasses de la Somme, et lui aussi a reçu la visite de géologues français, comme L. Lartet et Verneuil, qui confirmèrent ses découvertes. Si, à cette époque, la découverte des sites de l’âge de la pierre n’ont n’a pas provoqué d’agitation particulière dans le grand public, en revanche la réception des idées de Darwin a très tôt suscité des polémiques et généré une ligne de fracture tant dans la communauté scientifique que dans la société. C’est à partir de 1868 que les idées évolutionnistes ont pu circuler librement en Espagne, après la révolution libérale qui a mis fin à la monarchie d’Isabelle II. Or, le problème s’est posé avec acuité en 1875 lorsque la diffusion du Darwinisme fut à l’origine d’une crise universitaire, au cours de laquelle quelques professeurs furent expulsés de l’université.<br />La préhistoire espagnole va acquérir une vraie notoriété internationale avec la découverte de la Grotte d’Altamira puis sa présentation en 1880, bien que les thèses de Sanz de Sautuola sur l’ancienneté des peintures soient alors rejetées par presque toute la communauté scientifique. Seul Vilanova, antidarwiniste convaincu, continua à défendre son authenticité. L’affaire Altamira montre dans quelle mesure la science espagnole souffrait de problèmes structurels : une faible institutionnalisation, une présence tardive dans les milieux scientifiques internationaux (desquels dépendait l’acceptation ou non des nouvelles découvertes), et des contradictions théoriques. Ces problèmes seront d’actualité dans la période suivante (1898-1936), caractérisée par l’établissement des structures de recherche, la professionnalisation historiographique et la création d’un cadre légal pour le développement de la préhistoire.<br /><br /><br /></span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-7701887552801379032009-03-22T09:47:00.000+01:002009-03-25T09:47:53.852+01:00À la croisée des chemins : le Portugal et l’ancienneté de l’homme (1859)<div style="text-align: justify; font-family: georgia;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-weight: bold;">Ana Cristina Martins</span><br /><span style="font-weight: bold;">À la croisée des chemins : le Portugal et l’ancienneté de l’homme (1859)</span><br /><br />Alors que la préhistoire naissait en tant que science et que le livre de Darwin, L’Origine des espèces, était publié, le Portugal connaissait une rénovation profonde du point de vue social, économique et culturel. Cette époque était ainsi celle de l’ouverture du Cours Supérieur de Lettres à Lisbonne. Néanmoins, des thèmes aussi cruciaux pour l’avenir, comme la préhistoire et l’évolutionnisme, n’étaient pas convenablement discutés et diffusés dans un territoire fermement engagé dans son développement et séculairement dominé par l’Église.<br />Toutefois, il y avait des intellectuels très attentifs aux événements étrangers, notamment en ce qui concernait les études archéologiques, en général, et préhistoriques, en particulier. La majorité d’entre eux vécut en exil à Paris et à Londres jusqu’à la victoire libérale (1833). Là, ils profitèrent de l’ambiance culturelle et académique et s’efforcèrent de l’établir au Portugal, spécialement à la capitale. Ils furent les principaux acteurs des débats sur la grande ancienneté de l’Homme, publiant des articles dans différents journaux nationaux. Cependant, la théorie évolutionniste ne fut introduite officiellement au pays qu’en 1865, tandis que la seconde Commission géologique du Portugal (1857-1868) conduisait les premières études préhistoriques, orientées par les géologues Carlos Ribeiro - le concepteur de l’Homme Tertiaire -, Francisco Pereira da Costa et Joaquim Filipe Nery Delgado.<br />Dans notre communication, nous exposerons les moyens, les contenus et les protagonistes de la réception académique et publique, au Portugal, de la naissance de la préhistoire et de l’évolutionnisme. Nous analyserons comment ces domaines scientifiques ont concouru au développement de la science archéologique et à l’accroissement des collections des musées, tout en réfléchissant sur l’importance des parallélismes ethnographiques (notamment africains) dans ce processus.<br /><br /></span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-16953654501544970842009-03-22T09:45:00.000+01:002009-03-25T09:46:20.393+01:00Traditions et antagonismes disciplinaires : géologie, archéologie et palethnologie en Italie (1855-1876)<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;font-size:85%;" ><span style="font-family: georgia;">Massimo Tarantini</span></span><br /><span style="font-weight: bold;font-size:85%;" ><span style="font-family: georgia;">Traditions et antagonismes disciplinaires : géologie, archéologie et palethnologie en Italie (1855-1876)</span></span><br /><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;">On propose une synthèse concernant la «naissance» de la préhistoire en Italie, en prêtant une attention particulière au cadre historique aussi bien qu'aux recoupements et aux antagonismes qui se créèrent parmi deux traditions de recherche différentes.</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;">En effet, à l’origine de la « naissance » de la préhistoire en Italie il y eut deux traditions disciplinaires distinctes : d'un côté, la tradition antiquaire, qui focalisait son attention sur tout ce qui relevait de l'histoire locale et, par conséquent, sur les restes archéologiques des populations préromaines ; de l’autre côté, les sciences de la nature, la géologie notamment, liées au débat européen et dotées de l’outil de recherche stratigraphique. La théorie évolutionniste quant à elle, se répandit quelques années après les premières études de préhistoire et joua un rôle particulier par rapport aux fortes polémiques entre les laïcs et les catholiques.</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;">Pendant les années 1860 la préhistoire, malgré d’importants recoupements, pour ce qui concerne les attributions disciplinaires, se divisa entre une période plus ancienne, faisant partie des études géo-paléontologiques, et une période plus récente, susceptible d’être étudiée à l’aide des moyens propres de l'histoire et de l’archéologie et dans laquelle la question « ethnique » apparaissait essentielle. Dans l’opinion de beaucoup de spécialistes il n'y avait pas de lieux pour une discipline dédiée spécifiquement à la préhistoire de l'homme.</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;">Ce furent les dynamiques institutionnelles, étroitement déterminées par des évènements politiques contingents, qui permirent, pendant les années 1870, que la préhistoire s’imposât comme discipline autonome, dont la particularité était une méthode fondée sur l’ethnographie comparée. De cette façon la palethnologie se détacha - explicitement et de manière polémique - de la géologie aussi bien que de l'archéologie d'époque historique.</span></span><br /><br /></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-37420619109262411262009-03-22T09:44:00.001+01:002009-06-11T18:12:34.006+02:00La préhistoire à Capri : les origines de la recherche sur le Paléolithique en Italie<div style="text-align: justify;font-family:georgia;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-weight: bold;">Carmen Santagata</span><br /><span style="font-weight: bold;">La préhistoire à Capri : les origines de la recherche sur le Paléolithique en Italie</span><br /><br />En 1865, les chercheurs ont créé la palethnologie qui unit méthodes archéologiques et ethnographiques pour l’étude des sociétés préhistoriques. À Rome Luigi Pigorini était devenu le représentant officiel de la palethnologie et à Florence Paolo Mantegazza le représentant de l’anthropologie, tandis que les recherches préhistoriques menées à Capri par Ignazio Cerio, chercheur passionné, pas technicien, avaient déjà conduit à la découverte de sites préhistoriques.<br />De 1860 à 1880, Cerio découvre le plus ancien atelier de taille d’obsidienne d’Italie et la Grotta delle Felci, site occupé du Néolithique à l’Age du Bronze : ses découvertes attirèrent l’attention de Giustiniano Nicolucci, anthropologue de l’Université de Naples et des recherches furent poursuivies après sa mort jusqu’en 1941 par Blanc, Buchner et Cardini, préhistoriens parmi les plus importants d’Italie. En 1905, la découverte de pièces de faune et d’objets en pierre taillée paléolithiques attirèrent l’attention de l’ensemble de la communauté académique et de Pigorini qui, dans ces années-là, exprima sa théorie sur la propagation des cultures chelléennes en Italie et découvrit le plus ancien site paléolithique italien (Notarchirico). La découverte du dépôt de Capri s’inscrit dans ce contexte scientifique. La riche correspondance (conservée dans les archives du <span style="font-style:italic;">Museo Preistorico ed Etnografico Luigi Pigorini</span>, de la <span style="font-style:italic;">Soprintendenza Archeologica</span>, de Centro Caprense et de la famille Nicolucci) témoigne de l’importance des découvertes de Cerio dans le cadre des premières recherches préhistoriques en Italie et permet de mesurer l’importance du réseau scientifique national et international constitué alors.<br /><br /><br /></span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-23580793778759592982009-03-22T09:41:00.000+01:002009-03-25T09:41:54.295+01:00Science en exil – Le rôle des émigrés politiques dans la réception du darwinisme, la naissance de l’anthropologie et le début des recherches préhistor<div style="text-align: justify;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia; font-weight: bold;">Piotr Daszkiewicz</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;"><span style="font-weight: bold;">Science en exil – Le rôle des émigrés politiques dans la réception du darwinisme, la naissance de l’anthropologie et le début des recherches préhistoriques en Pologne</span></span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;"></span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;"></span><span style="font-family: georgia;">La deuxième moitié du XIXe siècle fut une période particulièrement difficile pour la science polonaise. Partagée entre trois puissances étrangères (Russie, Autriche et Prusse), la Pologne se situe alors au milieu d’une période de 123 ans (1795-1918) d’occupation. Une partie des institutions scientifiques est fermée en guise de répressions ; l’accès des Polonais aux autres institutions est administrativement réduit ; les collections et les bibliothèques sont pillées après chacune des insurrections. Dans une pareille situation, la science ne peut se développer que dans les périodes de politique de dégel des occupants ou grâce au mécénat privé. À partir de 1831, période dite de la Grande Émigration (après la défaite de l’Insurrection de Novembre), les exilés politiques jouent un rôle primordial dans la science polonaise. Une grande partie des activités et des institutions, interdites ou limitées dans le pays, se développent à l’étranger, principalement en France. </span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;">Sur le plan de la diffusion du darwinisme, les émigrés politiques ont joué un rôle d’autant plus essentiel que l’ichtyologiste Benedykt Dybowski (1833-1930), le plus important vulgarisateur des travaux de Darwin en Pologne, fut arrêté en 1864 par les autorités russes et condamné à 12 ans de travaux forcés en Sibérie. Plus généralement, c’est donc à l’étranger, en France et au sein de la Société d'anthropologie de Paris en particulier, qu’une science polonaise en exil s’est développée autour des questions d’évolution, d’anthropologie et de préhistoire.</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;">Szymon Diksztajn (1858-1884), émigré à Paris, initia la traduction polonaise de The origin of species. Seweryna Duchińska (1816-1905) publia une série d’articles sur le darwinisme et la Société Anthropologique de Paris. Teofil Chudziński (1842-1897) et Izydor Kopernicki (1825-1891), proches collaborateurs de Paul Broca, sont considérés comme les fondateurs de l’anthropologie polonaise.</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;">À la même époque, l’archéologie polonaise connaît un véritable tournant : la critique et la déconstruction du mythe romantique de la grandeur passée des Slaves, la naissance de recherches préhistoriques, la professionnalisation du métier d’archéologue, ainsi que la forte influence des sciences naturelles et plus particulièrement de la géologie et de la paléontologie. Les articles de Zofia Węgierska (1825-1869) sur les découvertes de Boucher de Perthes contribuent fortement à cet essor. Kopernicki est l’auteur du premier programme (1874) de recherches polonaises dans le domaine de la préhistoire ; il est aussi le premier à demander la protection des grottes « contre des dilettantes maladroits qui jouent à l’archéologie ». De fait, la Société d’Anthropologie et d’Ethnographie polonaise de Paris (1879) fut l’une des plus importantes institutions scientifiques polonaises du XIXe siècle.</span></span><br /><br /></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-88431251186114075932009-03-22T09:39:00.000+01:002009-03-25T09:40:24.495+01:001859 et la naissance de l’archéologie préhistorique en Normandie<div style="text-align: justify; font-family: georgia;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-weight: bold;">Monique Rémy-Watté</span><br /><span style="font-weight: bold;">1859 et la naissance de l’archéologie préhistorique en Normandie</span><br /><br />En 1859, l’archéologie normande s’exerce dans un cadre partiellement structuré par des liens avec des institutions administratives et des sociétés savantes dynamiques dont certaines, animées en particulier par Arcisse de Caumont, ont une dimension nationale. Si cette archéologie est avant tout historique, les débats sur l’ancienneté de l’homme et les questions chronologiques n’y sont pas ignorés de certains savants dès les années 1850. Face aux « événements » de la Somme, des réactions différentes se manifestent : intervention directe et adhésion rapide du jeune naturaliste Pouchet et de l’abbé Cochet, archéologue renommé, mais réticences prolongées jusqu’en 1867 de Caumont qui contribuent au silence largement dominant alors dans les publications normandes. Le rapprochement entre leurs articles et leurs correspondances révèle par ailleurs une plus grande complexité de la situation. Des différences, voire des oppositions, sont nettement perceptibles chez ces trois hommes - un médecin, intéressé par l’anthropologie et deux archéologues historiens. Elles concernent à la fois leurs attitudes intellectuelles face au débat de fond –l’antiquité et l’évolution de l’homme- et leurs pratiques mais tous trois montrent une certaine capacité à se remettre en cause. Leurs actions s’inscrivent non seulement dans un contexte régional large, à la fois scientifique et social, mais aussi assez nettement en réaction face aux milieux culturels parisiens et en liaison avec des savants anglais avec lesquels les relations sont déjà anciennes. Ce temps qui voit la « naissance » de l’archéologie préhistorique en Normandie lui confère certains caractères, plus ou moins durables, avant un second moment d’impulsion et de mutation autour de la tenue, en 1877, au Havre, du congrès de l’AFAS accompagné d’une grande exposition géologique et paléontologique, organisée par la Société Géologique de Normandie, dans laquelle la préhistoire régionale a sa place.<br /><br /></span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-76633512330055744272009-03-22T09:38:00.000+01:002009-03-25T09:39:11.808+01:00Répercussions de l’affirmation de la haute antiquité de l’homme dans la presse chrétienne<div style="text-align: justify;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia; font-weight: bold;">Nadia Pizanias</span><br /><span style="font-family: georgia;"><span style="font-weight: bold;">Répercussions de l’affirmation de la haute antiquité de l’homme dans la presse chrétienne</span><br /><br /></span><span style="font-family: georgia;">Une partie de la presse catholique et protestante en France s’est intéressée à la science et en particulier à la géologie dans la première partie du XIXe siècle. En 1859, la reconnaissance de la haute antiquité de l’homme, qui marque la « naissance » de la préhistoire, place la question de l’homme au cœur de disciplines scientifiques comme la géologie.</span><br /><span style="font-family: georgia;">Il serait intéressant de voir si l’affirmation de la contemporanéité de l’homme avec les espèces disparues est relayée immédiatement, c’est-à-dire en 1859 et 1860, dans cette presse chrétienne, qui faisait état jusqu’à présent des découvertes dans le domaine des sciences naturelles, et de voir de quelle façon celle-ci a transmis cet événement à ses lecteurs.</span><br /><span style="font-family: georgia;">1859 est aussi l’année de la publication en Angleterre de l’Origine des espèces par Charles Darwin. Il apparaît légitime de se demander si le débat sur la transformation des espèces est repris dans les revues catholiques et protestantes et si celui-ci est associé à la préhistoire.</span><br /><span style="font-family: georgia;">Nous souhaitons également étudier l’état de ces questions scientifiques pendant la même période en Allemagne et nous interroger sur l’existence d’éventuels éléments de convergence avec ce qui se passe en France.</span><br /><br /></span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-87657700187014532252009-03-22T09:35:00.000+01:002009-03-25T09:37:11.844+01:00L’histoire de l’archéologie préhistorique comme patrimoine : Léon Aufrère et Boucher de Perthes<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;font-size:85%;" ><span style="font-family:georgia;">Marie-Françoise Aufrère</span></span><br /><span style="font-weight: bold;font-size:85%;" ><span style="font-family:georgia;">L’histoire de l’archéologie préhistorique comme patrimoine : Léon Aufrère et Boucher de Perthes</span></span><br /><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Sortir Boucher de Perthes de l’oubli dans lequel il était tombé : telle fut l’une des grandes affaires de la vie de Léon Aufrère. La formule de Émile Cartailhac exprime l’embarras de quiconque aborde les Antiquités celtiques et antédiluviennes (1849, 1857, 1864) et explique en partie cet oubli ou ce désintérêt : « Quel singulier mélange de divagations et de vérités !... C’est merveille que les égarements de sa raison n’aient pas discrédité ses idées justes et ses observations fécondes. » (La France préhistorique d’après les sépultures et les monuments, 19). Pour Aufrère, ces dites divagations et vérités ont conduit à la défense de la très haute antiquité de l’homme et à la constitution de la première collection d’objets que nous appelons « paléolithiques ». En défendant la très haute antiquité de l’homme, Boucher de Perthes a mis en cause une croyance fondamentale, l’apparition de l’homme il y a quelques six mille ans, et il a ainsi contribué à inaugurer une histoire géologique de l’homme : « Toute notre histoire prouve qu’on peut transformer une discipline sans la connaître ». (Léon Aufrère, Le cercle Abbeville, 279)</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Sauvegarde du patrimoine matériel</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Avant la guerre, Léon Aufrère collabora avec l’abbé Breuil à l’étude de gisements de la vallée de la Somme. Par ailleurs il devint familier de l’ancien musée Boucher de Perthes à Abbeville : « Toute la vie du héros m’est passée entre les mains », écrit-il. Il avait le projet de réhabiliter ce musée tombé en désuétude, mais personne ne s’y est alors intéressé. </span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Mai 1940 : destruction totale du musée. Puis refus de collaboration avec les Allemands. Tout devint impossible.</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Mais après la guerre, en tant que directeur des Antiquités préhistoriques du Nord de la France, Aufrère a contribué à la sauvegarde de gisements éponymes de la vallée de la Somme et à la reconstruction du nouveau musée Boucher de Perthes.</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Sauvegarde du patrimoine immatériel</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Léon Aufrère (1889-1977) a publié 31 articles de préhistoire et d’histoire de la préhistoire, ainsi qu’un ouvrage : Boucher de Perthes (1940). Après la guerre un nouveau projet prit corps. « Toute création scientifique demande une fécondation collective » (Essai sur les premières découvertes de Boucher de Perthes et les origines de l'archéologie primitive, 46), avait-il écrit en 1936. Dans cette perspective, il se proposait de faire du nouveau musée non seulement un musée de préhistoire pour mettre en valeur les industries préhistoriques de la vallée de la Somme, mais également un « musée des origines de la préhistoire », avec les découvertes et les œuvres de Boucher de Perthes et de ses prédécesseurs à Abbeville : Emmanuel et François Baillon, Laurent Traullé et Casimir Picard. Il a rédigé à cette époque un manuscrit relatant précisément les découvertes et les œuvres de ces prédécesseurs, manuscrit que j’ai retrouvé et publié : Le cercle d’Abbeville (2007).</span></span><br /><br /></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-48680594245004855402009-03-22T09:34:00.000+01:002009-03-25T09:34:46.541+01:00Une invention de la Préhistoire par les objets, histoire et devenir de la collection Boucher de Perthes<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;font-size:85%;" ><span style="font-family: georgia;">Rachel Orliac</span></span><br /><span style="font-weight: bold;font-size:85%;" ><span style="font-family: georgia;">Une invention de la Préhistoire par les objets, histoire et devenir de la collection Boucher de Perthes</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;"></span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;"></span><span style="font-family: georgia;">Les premières collections préhistoriques conservées dans les institutions françaises ont été constituées dès le XIXe siècle. La communauté scientifique disposa alors d’un matériel d’étude dont la diversité favorisa la contribution de plusieurs disciplines, autour d’une thématique commune : l’homme, son origine et son environnement.</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;">1859 représente un tournant dans l’histoire des sciences humaines. Cette année marque la naissance de la Préhistoire, initiée par Jacques Boucher de Perthes, qui proposa une chronologie nouvelle concernant les origines de l’humanité ; chronologie esquissée quelques décennies plus tôt par ses prédécesseurs : géologues, naturalistes, zoologues…</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;">Pendant plus de vingt ans, Boucher de Perthes se consacra à l’étude, l’identification et de classement de chaque élément collecté par ses soins : artefacts, débris de faune, échantillons de sédiments. Il constitua au fil des années une collection composée de milliers de « preuves scientifiques » conservées dans sa propre demeure.</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: georgia;">Ces collections, manipulées, examinées, visitées – pour lesquelles on fut prêt à se déplacer parfois de loin – constituèrent des supports d’étude qui permirent de développer de nouvelles argumentations scientifiques. Par l’intérêt et les controverses qu’elles ont suscités, par l’histoire de leur collecte, elles étaient uniques. Que sont aujourd’hui devenues ces collections et quel statut ont-elles ?</span></span><br /><br /></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-84753184610849683852009-03-22T09:21:00.000+01:002009-03-25T09:32:29.800+01:00Archéologie d’un « sanctuaire de la Préhistoire » : histoire perdue, mémoire retrouvée (Hôtel de Chepy, Abbeville, 1859-1954)<div style="text-align: justify;"><span style="font-size:85%;"><span style="font-weight: bold;font-family:georgia;" >Yann Potin</span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-weight: bold;font-family:georgia;" >Archéologie d’un « sanctuaire de la Préhistoire » : histoire perdue, mémoire retrouvée (Hôtel de Chepy, Abbeville, 1859-1954)</span></span><br /><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Par testament daté du 25 mai 1861, Jacques Boucher de Perthes léguait à Abbeville sa demeure familiale ainsi que les collections, papiers, livres ou œuvres d’art qu’elle contenait – jusqu’aux ustensiles ménagers, « ce qui donnera par la suite […] un spécimen rare d’une cuisine du 19e siècle »… La fondation de ce « sanctuaire », à la fois personnel et municipal, dont l’originalité reste à évaluer à l’aune des pratiques contemporaines de la mémoire savante et littéraire, avait pour but, à l’image d’une fossilisation, de suspendre le temps dans un espace restreint. Il s’agissait de figer une atmosphère autant qu’un événement, de célébrer le berceau autant que la naissance, de ce qui n’est devenu que bien plus tard « la » Préhistoire. La sacralisation des lieux n’empêcha toutefois pas l’érosion des discours : l’œuvre imprimée du fondateur fut vendue à l’encan en 1874, moins de six ans après sa mort, par des héritiers contrariés par un gel patrimonial imposé. </span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">Disparue sous les bombes qui pilonnèrent Abbeville le 20 mai 1940, la « capsule de temps » que constituait l’hôtel de Chepy est depuis lors l’objet d’une sorte de légende archéologique, toutefois accessible par les notes de travail de Léon Aufrère, recueillies au sein du « sanctuaire » au cours des années 1930. Devenu malgré lui le témoin d’un lieu, et non plus seulement le lecteur critique d’ une œuvre, Aufrère fut, au lendemain de la guerre, en tant que directeur des Antiquités préhistoriques de Picardie l’artisan de la refondation d’un nouveau Musée, inauguré en 1954, cinq ans avant le centenaire d’une reconnaissance qui ne fut pas célébré. </span></span><br /><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;">En confrontant effets de mémoire et d’oubli, successivement suscités par la préservation du monument, la réception de l’œuvre et les multiples manifestations visant à relever le souvenir du fondateur – érection d’une statue à Abbeville en 1908, centenaire de la découverte du coup-de-poing de Thuison en 1932, centenaire de la publication du premier tome des Antiquités Celtiques et diluviennes en 1949, cette communication se propose de revenir sur la fabrique des origines de la Préhistoire.</span></span><br /><br /></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-19455362867328532002009-03-10T12:29:00.003+01:002009-06-10T12:34:00.805+02:00Les premières industries dans le Nord de la France. Un état de la question<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;font-family:georgia;font-size:85%;" >Les premières industries dans le Nord de la France : un état de la question</span><span style="font-size:85%;"><br /></span><span style="font-weight: bold;font-family:georgia;font-size:85%;" >Alain Tuffreau</span><span style="font-size:85%;"><br /><br /></span><span style="font-family:georgia;font-size:85%;">Le Nord de la France, et plus particulièrement le bassin de la Somme, a une importance privilégiée pour l’établissement de l’ancienneté de l’Homme. L’Abbevillien a longtemps été considéré comme étant la plus vieille industries lithique connue en Europe.</span><span style="font-size:85%;"><br /></span><span style="font-family:georgia;font-size:85%;">Il apparaît maintenant que le Nord de la France, comme l’ensemble de l’Europe du Nord-Ouest, ne fut colonisé qu’au cours des dernières centaines de millénaires, et au début de façon discontinue, lors de périodes tempérées.</span><span style="font-size:85%;"><br /></span><span style="font-family:georgia;font-size:85%;">De nouvelles découvertes seraient nécessaires pour permettre de mieux connaître les modalités des premiers peuplements du bassin de la Somme. En effet, à Abbeville, le contexte stratigraphique ne permet pas d’établir avec certitude la contemporanéité de la faune de « marne blanche » de la carrière Carpentier avec les bifaces découverts anciennement.</span><span style="font-size:85%;"><br /></span><span style="font-family:georgia;font-size:85%;">Les industries lithiques les plus anciennes dont le contexte chronostratigraphique et environnemental est clairement établi demeurent celles de la Garenne à Cagny dont l’âge est postérieur à 500 ka.</span></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-43926144849305936592009-03-09T10:59:00.000+01:002009-05-29T11:01:23.168+02:00La question religieuse dans la première archéologie préhistorique 1859-1904<span style="font-weight: bold;">La question religieuse dans la première archéologie préhistorique 1859-1904</span><br /><span style="font-weight: bold;">Fanny Defrance-Jublot</span><br /><br /><br />« Si ces maudits silex dans le sein de la terre<br />pouvaient être engloutis comme un fâcheux poison<br />Mais hélas il n’est pas un seul propriétaire<br />Qui dans son potager n’en rencontre à foison.<br />Chacun, quand il lui plaît, vient en toute licence<br />Discourir sur le loess, le limon et consorts,<br />Sur les silex taillés et la vieille faïence,<br />Devant de vrais savants, dignes de meilleurs sorts.<br />Celui-ci, sur un os, a cru voir une trace<br />Qui d’un outil tranchant est le signe certain<br />Cet autre vous soutient que le Mammouth vorace<br />A vu le premier homme et mangé dans sa main.<br />Certes je sais fort bien qu’il n’est pas inutile<br />De jeter quelque jour sur ces points ténébreux,<br />De rechercher si l’homme est ou n’est pas fossile,<br />Et si le renne agile a traîné nos aïeux.<br />Mais, devant un sujet d’aussi grande importance,<br />Il faudrait que chacun se laissât pénétrer<br />D’un très vif sentiment de son insuffisance<br />Et réfléchît sept fois avant que d’y entrer. »<br /><br />Albert de Lapparent, <span style="font-style: italic;">Conseils à un jeune amateur de géologie, poème didactique composé à l’occasion des courses géologiques de l’Ecole des Mines</span>, Paris, Librairie française et étrangère, 1867, 11 p.<br /><br />Si la préhistoire n’a pas le « sentiment de son insuffisance », c’est parce qu’elle témoigne pour ses détracteurs d’une autonomie vis-à-vis du religieux et qu’elle consacre dans le sillage de la géologie un effritement manifeste des liens entre « traditions historiques » et récit chrétien des origines. La plume acerbe d’Albert de Lapparent, géologue de l’Ecole des Mines et ancien élève d’Elie de Beaumont, synthétise en quelques rimes les principaux motifs de la méfiance attachée au développement de l’archéologie préhistorique avant sa reconnaissance institutionnelle, dans les milieux catholiques et parfois scientifiques. Ces vers publiés en 1867, année de création des Congrès Internationaux d’Anthropologie et de Préhistoire, ont l’intérêt de regrouper des critiques diffuses, souvent sous-jacentes. Qu’ils soient catholiques, anticléricaux radicaux ou modérés, les argumentaires des préhistoriens se construisent souvent au regard de ces critiques, avec des reparties bien sûr assez variées. Nous pouvons partir de l’étude de ce poème pour analyser au sein des débats de la première archéologie préhistorique un sens partagé implicite lié aux questions religieuses. Nous analyserons le cas d’Adrien Arcelin, archéologue de Solutré, et de Gabriel de Mortillet dont les archives permettent d’éclairer quelques aspects de cette toile de fond liée aux questions religieuses.1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-72010539376393455392009-03-08T11:58:00.000+01:002009-05-28T12:02:26.003+02:00L’Homme antédiluvien : les vestiges de l’homme et l’avenir des commencements<span style="font-weight: bold;">L’Homme antédiluvien : les vestiges de l’homme et l’avenir des commencements</span><br /><span style="font-weight: bold;">Jean-Yves Pautrat</span><br /><br />En l’année 1859, Boucher de Perthes connaît la consécration qui lui vaudra le titre de père de la préhistoire. Cependant, quel sens peut avoir une commémoration ? Il faut ici songer que l’histoire des sciences ne saurait être une simple (et pieuse) remontée aux sources, qui voudrait établir une continuité linéaire entre son œuvre et notre rationalité.<br />Le discours intitulé « De l’homme antédiluvien et de ses œuvres » (7 juin 1860), qui fait le récit de ses découvertes, des controverses et de son combat, et de sa reconnaissance par la science officielle, nous invite à reconsidérer l’originalité du projet de Boucher de Perthes, le cheminement de ses anticipations, comme les schèmes de son argumentation pour comprendre ce qui est effectivement pensé, le nœud des problèmes et des questions dans un savoir qui n’est plus le nôtre.<br />La figure de l’homme antédiluvien surgit en cet espace, encore incertain, dessiné par une nouvelle configuration des savoirs qui fait se rencontrer, dans la première moitié du XIXe siècle, la géologie des révolutions du globe de Cuvier, puis les thèses actualistes, la paléontologie et la méthode stratigraphique, la tradition biblique et une méditation sur la progression de la vie.<br />On peut alors se demander quel sens il faut donner à cet homme antédiluvien. L’archéo-géologie de Boucher de Perthes, qui affirme la haute antiquité de l’homme, s’élabore dans un système de culture où la géologie et la théologie, les questions de la vie et de l’épaisseur du temps, et la philosophie libérale peuvent se confronter dans une recherche sur l’inscription de l’homme dans une histoire cyclique de la terre, et dans une interrogation sur le sens de sa destinée, dans la progression des êtres. Il en résulte quelques hypothèses, et les inductions appellent des prévisions, qui peuvent ouvrir un nouvel espace d’investigation, qui deviendra celui de la préhistoire, qui peuvent aussi inspirer une ébauche d’anthropologie culturelle.1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-17941241690230014912009-03-02T12:48:00.002+01:002009-06-02T14:09:22.742+02:00Des théories pour l’évolution<div style="text-align: justify;"><span style="font-weight: bold;">Des théories pour l’évolution</span><br /><span style="font-weight: bold;">Stéphane Tirard</span><br /><br />La parution de <span style="font-style: italic;">l’Origine des espèces</span> de Charles Darwin marque indéniablement l’année 1859. Le développement de la pensée évolutionniste qui s’en suivra doit cependant être perçu dans toute sa complexité en tenant compte notamment de la place du lamarckisme, puis du néolamarckisme qui s’opposera au néodarwinisme, ainsi que des thèses spécifiques d’auteurs tels que Herbert Spencer ou Ernst Haeckel.<br />Nous nous proposons de dresser un tableau de l’ensemble de ces théories qui, au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, composeront le nouveau paysage de la biologie.<br /><br /></div>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-3814142458969118649.post-55737127180381284472009-02-28T15:52:00.001+01:002009-05-06T11:11:45.493+02:00Colonialisme et « Collège invisible » dans l’émergence de l’archéologie canarienne au XIXe siècle<span class="fullpost"><span style="font-size:85%;"><span style="font-size:85%;"><a href="http://archeologues1859.blogspot.com/2009/02/colonialisme-et-college-invisible-dans.html"></a></span></span></span><span style="font-size:85%;"><span style="font-family:georgia;"><span style="font-weight: bold;">José Farrujia de la Rosa : Le colonialisme et le « Collège invisible » dans l’émergence de l’archéologie canarienne au XIXe siècle</span><br /><br />La vie académique n’est pas uniquement constituée du mouvement des idées ; elle s’incarne également dans des pratiques quotidiennes telles que la tenue d’une correspondance, les rencontres, les réunions scientifiques, les conférences, la participation aux institutions… Les historiens des sciences des années 1960 ont forgé le terme de « Collège invisible » pour définir le pouvoir informel des groupes érigés en académies. Dans cette conception, ces communautés d’intérêt procèdent des relations entre individus regroupés au sein d’une aire particulière mais entretenant de fréquents contacts avec tous les membres du groupe.</span><br /><span style="font-family:georgia;">S’appuyant sur ces idées, notre communication analysera l’émergence de l’archéologie canarienne au cours du XIXe siècle, en prenant en considération ses caractéristiques méthodologiques et théoriques, profondément influencées par les schémas de pensée français. Elle insistera également sur l’impact du colonialisme sur le développement de l’archéologie canarienne, plus particulièrement au lendemain de la conférence de Berlin (1884).</span><br /><span style="font-family:georgia;">Ce contexte permet de comprendre le développement, aux îles Canaries, d’une archéologie impérialiste, entachée de racisme sous l’influence de deux puissances européennes dominantes (la France et l’Allemagne), ce qui eut un impact décisif sur les chercheurs canariens de cette époque, chercheurs qui participent largement, dans le contexte français, du « Collège invisible » évoqué plus haut.</span><br /><br /></span>1859 Archéologues et géologues dans l'épaisseur du tempshttp://www.blogger.com/profile/10824807401903251886noreply@blogger.com